Échec, pixels & mat ! Première réalisation de Stephen Susco, scénariste plutôt porté sur l’horreur et dont le titre de gloire est d’avoir écrit l’adaptation américaine de The grudge, Unfriended: Dark Web ne ment pas sur la marchandise : va y avoir du Net et du pas net, mais peine à ne serait-ce que provoquer un soupçon de trouille chez des spectateurs avides de sensations fortes.
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Ne laissez pas aller vos petits enfants. Une bouteille s’échoue sur les côtes écossaises avec à son bord un message de détresse rédigé en danois. Nous sommes dans un épais roman de Jussi Adler-Olsen consacré au Département V, spécialisé dans les enquêtes classées sans suite. L’équipe, flairant le désastre, va donc entrer en action malgré l’état psychique plus que lamentable de sa tête de proue.
Plus féroce que les mâles. Décidément, J.C. Chandor aime les hommes au bord de la crise de nerfs.
Le rat des villes et les rats des champs. Pressé par son producteur, San-jin, scénariste en mal d’inspiration accepte d’aller s’enterrer dans le trou du cul du monde pour s’atteler à la tâche.
Nous sommes tes pères. Hwayi est un petit veinard. Alors que pléthore de lardons peinent à se faire reconnaître de leurs imprudents géniteurs, voilà qu’il est considéré comme un fils par rien moins que cinq malandrins.
Dévo(ra)tions. Dès le prologue, la terreur est de mise. La nuit est profonde. Une voiture est prise en chasse par un véhicule délibérément belliqueux. Lors de ce duel, le couple de touristes expire et le chauffard exulte. Il emporte la femme dont les restes finissent au fond d’un frigidaire déguisés en innocents filets. A déguster avec un bon petit rouge de derrière les fagots. De quoi rendre définitivement végétarien n’importe quel être humain à la conscience normalement constituée.
Le prix d’une vie. Tobias Lindhom (co-scénariste entre autres du déprimant Submarino de Thomas Vinterberg et de la série Borgen, une femme au pouvoir* de Jeppe Gjervig Gram et Adam Price) a choisi pour son second film de nous plonger au cœur d’une guerre des nerfs aussi énergique qu’éprouvante**.
Rencontre avec Mathieu Seiler du 8/09/2012. La journée d’hier était donc consacrée à la découverte de l’œuvre de Mathieu Seiler avec la projection de deux courts métrages Hochgenung et Girl on red couch puis du Cadeau de Stéfanie et enfin, de son petit dernier, Der Ausflug.
Razzia sur la chnouf. Second épisode* des aventures d’Ocho, la joueuse/bretteuse/voleuse de haut vol toujours incarnée par Reiko Ike, Female yakuza tale: Torture & Inquisition a été réalisé dans la foulée de Sex & Fury sous la houlette d’un autre réalisateur, Teruo Ishii, autrement plus frappadingue que son auguste collègue, Noribumi Suzuki.
La vengeance est mienne. Les familiers de la saga La pivoine rouge (interprétée par Sumiko Fuji) connaissent bien la vertueuse Oryu, joueuse invétérée à l’épaule tatouée et au sens de l’honneur exacerbé, qui parcourt les routes en aidant la veuve et l’orphelin.
Tout ce que le diable permet. La chair est faible et l’esprit, retors. S’il ne possède pas la flamboyance siphonnée et hystérique d’Alucarda de Juan Lopez Moctezuma (projeté à L’Etrange Festival 2011), Satánico pandémonium de Gilberto Martínez Solares — également connu sous le titre racoleur et totalement aberrant de La sexorcista — n’en est pas moins une pellicule fort perverse et violemment anticléricale.
To live and d[r]i[v]e in LA. L’homme sans nom de Drive préfère à n’en point douter l’asphalte aux hautes plaines mais ses principes sont tout aussi persistants.
Enfant d’Eve. Il aurait été follement judicieux qu’Eva (Tilda Swinton, impériale en desperate housewife qui ne reconnaît pas le fruit de ses entrailles) prénomme son chérubin non désiré Damien en lieu et place de Kevin car ce damné lardon est une vraie malédiction.
L’ange exterminateur. La cloche de l’enfer, sous ses oripeaux de conte mi-fantastique mi-horrifique, est avant tout une critique sulfureuse du régime franquiste. Le tournage fut endeuillé par l’accident tragique qui coûta la vie à son jeune réalisateur, Claude Guérin, qui chut — ou sauta, le mystère reste entier — de l’impressionnant clocher de l’église galicienne, décor récurrent du film. Ce dernier fut alors achevé selon différentes sources par Juan Antonio Bardem, assisté du scénariste Santiago Moncada.
Je te tiens, tu me tiens par la corruption. Qu’on se le dise, le jeu le plus prisé en Corée est la corruption de fonctionnaires, et ce, à tous les niveaux de l’état. Du moins si l’on en croit le dernier film de Seung-wan Ryoo, réalisateur en 2006 d’un City of violence d’excellente facture.
A chacun son dû. Kill list, deuxième long métrage de Ben Wheatley, est de ces films qu’il vaut mieux découvrir vierge de toute information.
Haute trahison. Diable, qu’être espion doit être fichtrement ennuyeux !
Théories + complots. Comment en arrive-t-on à imaginer qu’un cruel moustachu hystérique et givré qui ne quitta jamais le continent ait pu fomenter un crime peu banal en compagnie de nababs d’Hollywood alors que l’on envisage de filmer un documentaire sur la lumineuse — belle entrée en matière de la part de Michael Lonsdale dans son propre rôle — Micheline Presle, si merveilleuse d’intelligence et de grâce ?
Dans les griffes de Miss Fu Manchu. Dans les vieux quartiers de Hong Kong étrangement dépeuplés et esthétisés à outrance par Julien Carbon et Laurent Courtiaud, une sublime créature tente de s’emparer d’une potion magique sensuellement létale, celle-là même concoctée jadis par le Bourreau de Jade, ancien exécuteur des basses œuvres du premier empereur de Chine et virtuose en tortures raffinées.
Liam a les bournes. Jaume Collet-Serra est un habitué des twists invraisemblables qui tourneboulent le ciboulot. Pour s’en convaincre, prière de se rapporter à son Esther d’excellente facture, si l’on daigne oublier charitablement le terrible gâchis d’un épilogue vain.