Les cinémas sont certes toujours fermés mais les livres se déconfinent peu à peu.
Livre
Peindre le monde en nuances de gris(1). Répondant avec quelques réticences, sur lesquelles il s’étendra sans fard, à une commande des éditions Mishima, Hirokazu KORE-EDA a accepté de rédiger un ouvrage-patchwork entremêlant souvenirs autobiographiques et réflexions sur le cinéma et notamment son dada, l’importance de l’image et la recherche de la vérité, cette dernière fut-elle parfois aménagée.
La maison-cinéma et le monde. Un réalisateur qui refuse lors d’un festival de se prononcer sur le « meilleur film » tandis qu’on ne lui projette que d’incomparables chefs d’œuvre ne peut pas être complètement mauvais.
Petite cuisine hollywoodienne. La nostalgie, camarade ! L’ironie du sort, doublée des hasards du calendrier des maisons d’édition, font qu’au mois de mars dernier sont sortis deux livres consacrés à l’Hollywood d’antan.
Le vilain petit canard. Legs McNeil, en collaboration avec Jennifer Osborne, fait subir à The Other Hollywood, l’histoire du porno américain par ceux qui l’ont fait le même traitement opéré sur L’histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs, en l’occurrence le méchamment plaisant Please kill me, écrit à quatre mains avec Gillian McCain en 1996, et édité aux mêmes éditions Allia en 2006.
Dr Kitano et Mr Beat. Que diable y a-t-il donc dans le crâne de Takeshi « Beat » Kitano ?
Ciné rêvé. Déjà auteur d’un texte sur Psychose d’Alfred Hitchcock pas piqué des hannetons intitulé The judgement of Psycho, an interactive essay et disponible en version originale sur son site, John Haskell nous convie à dériver dans son imaginaire cinématographique.
Voici venu le python de mon ressentiment. Pour avoir raté son passage dans l’au-delà en oubliant de traverser la rivière Sanzu (équivalent du Styx), une petite fille fraîchement décédée est condamnée à errer dans les limbes pour y sonder l’âme des vivants.
Portrait d’un Rastignac en icône gay. Désinvolte, honnête, primesautier, hâbleur, fair-play, mélancolique, ambitieux, cynique, enthousiaste, lucide, dépressif ou vraie langue de pute, Rupert Everett nous délivre dans cet autoportrait à l’humour ravageur quelques pages hilarantes sur les tournages en Russie, son amitié avec Madonna et la découverte des séries télévisées de prestige en compagnie de Josée Dayan.