Je ne suis pas de la génération de celle ou ceux qui s’offensent facilement. Le sentiment d’offense, en tant que méthode politique, me semble être un lieu hermétique, amplifié par les réseaux sociaux, qui ne permet pas le dialogue, la réflexion ou le changement. J’ai l’impression que c’est un espace de vanité.

Le bonheur est dans la lutte, et dans le repos qui la suit, mais non dans l'assurance de ce repos. Ou faudrait-il être très sage, ou très fou.

Si j'étais critique de cinéma, je suivrais la règle (du jeu) contenue dans cette phrase de Jean Renoir : "Ne perdez pas de temps à dire du mal des films que vous détestez, parlez plutôt des films que vous aimez et partagez votre plaisir avec les autres".

Je pense que celui qui aime a raison. Lorsqu'on aime, ça donne du bonheur. Quand on aime pas, on ne trouve que des désagréments. Bien sûr, il y a des gens pour lesquels je n'éprouve pas de réelle sympathie. Je ne les déteste pas, je les fuis. Je ne veux pas les rencontrer parce que je sais à l'avance qu'ils ne m'intéresseront pas. Je ne pense pas que ce soit de la lâcheté. Lorsque j'étais jeune, j'étais souvent coléreux, jusqu'au jour où j'ai essayé de comprendre. J'ai voulu éviter de me mettre en colère et j'ai appris comment faire. Si, lors d'une discussion, le ton se met à monter, j'arrête et je vais faire autre chose : un truc physique, du vélo, faire le tour du pâté de maisons en courant... Lorsque je reviens, je ne pense plus de la même façon. Je crois qu'il y a dans la colère une complaisance, et que l'on peut éviter cela.

Jean-Louis Trintignant

Du côté d'Uzès. Entretiens avec André Asséo © Cherche-midi

Du cote dUzes

A l’occasion de son numéro 700, les Cahiers du Cinéma ont lancé un appel à des cinéastes, des acteurs, des monteurs, des directeurs de cinémathèque, des dessinateurs, des critiques. Sujet : L’émotion qui vous hante. 140 témoignages se succèdent, évoquant images, sons, plans, musique, scénario, beautés fatales…

[...] Les éloges sur Coutinho et sur son travail sont plus que justes. Il ne fut pas seulement le plus grand documentariste de l’histoire du cinéma brésilien, mais aussi un des cinéastes les plus importants du cinéma contemporain à l’échelle du monde entier.

Je préfère être seul pour regarder un film, pareil pour les matchs de foot. Je ne suis jamais allé au cinéma avec une fille. Pendant longtemps, je ne suis allé nulle part avec une fille d'ailleurs. De toute façon, j'ai toujours considéré qu'un bon film valait mieux qu'une bonne pelle.

Gustave Kervern

[© Première n°446_avril 2014. Rubrique Le film qui... Propos recueillis par Stéphanie Lamome]

Je ne crois pas aux dialogues de cinéma. Selon moi, le cinéma est essentiellement un art de l'observation. Ça passe par le regard et la réflexion sur ce qu'on regarde.

Je la* chéris entre toutes les actrices. Charmante et candide, d'une beauté qui faisait mal aux dents, elle avait une fêlure qu'elle ne cachait pas. Elle ouvrait la porte sur un ailleurs imprévu, elle dérangeait le réel, transgressait la norme du comédien.

Jean-Pierre Marielle

Le grand n'importe quoi © Calmann-Lévy

* Gene Tierney.

Le grand nimporte quoi

You know, you come from nothing, you're going back to nothing.

What have you lost? Nothing!

Leader des crucifiés/Eric Idle 

Life of Brian de Terry Jones_1979 © Eric Idle & John Altman

J'ai fait quelques textes thématiques. Pas trop. C'est dangereux.
I took a lot of my anger that had been stored inside of me for many years and let it loose. I helped to create the character Varla and helped to make her someone that many women would love to be like.

Tura Satana [10/06/35-4/02/11]

Source : imdb

[...] C‘était un moment favorable pour l’Italie. Et nos comédies assumaient ce ton “il faut faire attention à l’image que l’on donne de nous”. Maintenant l’image que nous donnons de nous est telle qu’elle ne peut même plus être rachetée.

Mario Monicelli [15/05/15-29/11/10]

(Source : Euronews)