Beau duel. Voici un film curieux qui finit par surprendre : un drame familial, tourné comme un conte de fée avec ce qu’il faut d’ogresse et de supposées victimes…
Chronique
Coquine Albion. Le générique nous prévient immédiatement, ce bank job a été réalisé d’après des faits réels, cachés au bon peuple britannique par un gouvernement et des barbouzes un peu plus doués que leurs contemporains si l’on en croit l’impudence crasse des tabloïds actuels.
Naissance d’une actrice. Dorothy est une jeune irlandaise, du genre bizarre, accusée d’avoir agressé le bambin qu’elle gardait.
A momie, yéti et demi. Ce film prouve, si besoin était, que lier l’ambition artistique d’un projet à la seule capitalisation du succès du précédent est forcément voué à l’échec.
2700 et des poussières, l’odyssée de l’ordure. Près de 700 ans après notre ère, un Waste Allocation Load Lifter Earth-class (compacteur terrien de déchets, en VF) rencontre un Extra-terrestrial Vegetation Evaluator (évaluateur de végétation extraterrestre, id.) et en tombe raide dingue des boulons.
La vérité est au fond de la bible. C’était le bon temps… I want to believe aux extraterrestres bramait Mulder, foutaises rétorquait la scientifique Scully avant de se faire enlever et de subir les derniers outrages intergalactiques… Fans de X-Files la série, passez votre chemin ! L’époque où ce grand fou de Foxy et sa Dana partaient à la chasse aux petits hommes verts est définitivement révolue.
Faux semblants. Dans la famille Lynch, si le père David aime à distiller dans ses méfaits cinématographiques une inquiétante étrangeté, la fille, Jennifer, pencherait plutôt vers la loufoquerie, tendance gore hargneux.
Le père, le fils et Angelina Jolie. L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui ! J’en ris encore ! Ainsi s’exprimait Pierre Desproges dans son Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis.
Le choc des pixels. Nous avions laissé en 2003 ce brave Eric Bana/Bruce Banner/Hulk régler son problème d’Œdipe.
Bienvenue tristesse. Ce film, empreint d’une tristesse éprouvante, conte l’histoire d’un accident.
Scènes de chasse en forêt espagnole. Le titre original est El Rey de la Montaña, soit le roi de la montagne, le titre français : les proies… Les cibles auraient sans doute mieux convenu, car lorsque le héros décide de poursuivre sur une route déserte la jeune femme plutôt entreprenante qu’il a rencontrée dans les toilettes d’une station service, il n’imagine pas se perdre en pays inconnu où règnent les snipers.
Le monde tel qu’il est, mythomanies enfantines. Est-ce le manque évident de charisme d’Edouard Baer plutôt habitué au rôle de funambule sympathique qui nous offre ici une interprétation monolithique, au scénario plutôt mince et sans véritables enjeux, à l’apparition d’Alain Chabat, le producteur, en professeur d’anglais (pas très discret le clin d’œil), mais on a du mal à croire à cette histoire de veuf poursuivi par d’hypothétiques tueurs et qui enseigne à son fils l’art du close-combat.
Severance : 1 – Cottage : 0. Auteur d’un premier film remarquable (London to Brighton_2006), que ce soit dans la mature cruauté du scénario ou le jeu des acteurs, Paul Andrew Williams déçoit avec son (faux) démarquage de survival loufoque aux allures de Severance (Christopher Smith_2006).
Voici venu le python de mon ressentiment. Pour avoir raté son passage dans l’au-delà en oubliant de traverser la rivière Sanzu (équivalent du Styx), une petite fille fraîchement décédée est condamnée à errer dans les limbes pour y sonder l’âme des vivants.
Un pour tous, tous pourris. James Ellroy est dingue. James Ellroy est un obsessionnel. James Ellroy a un compte à régler avec lui-même, avec la vie, avec les flics. James Ellroy devrait songer à se renouveler un peu. Car l’histoire de Au bout de la nuit (Street kings en VO. Un hourra pour le traducteur…) a été mille fois contée, très souvent en mieux et la plupart du temps d’ailleurs grâce à Ellroy lui-même.
Voir Bruges et en périr d’ennui. Qu’il est bon d’être agréablement surpris !
Viva Caravaca. L’histoire tiendrait aisément sur un billet de 5 euros. Durant un match de foot, la caisse est dérobée (par qui, on le devine bientôt sans peine), le butin caché, puis détruit, mais il n’a cependant pas disparu pour tout le monde.
Pickpocketons sous la pluie. Avec Sparrow, divertissant ballet de courses-poursuites, vols à la tire et langues tirées, Johnnie To s’offre une petite fantaisie entre deux polars brutaux (le superbe et violent diptyque Election).
Papy Indy fait de la résistance. Un peu d’honnêteté… étant donné le nombre de blockbusters et de nouveaux héros apparus ces deux décennies, nous a-t-il vraiment manqué le professeur Jones ?
Les réalisateurs aussi ont commencé petits. Le film à sketches peut se révéler un exercice aussi cruel que le film choral car il pointe inévitablement le manque d’originalité des uns au vu du talent des autres. Enfances, qui narre d’imaginaires tribulations enfantines de six grands cinéastes (dans l’ordre, Fritz Lang*, Orson Welles**, Jacques Tati***, Jean Renoir****, Alfred Hitchcock***** et Ingmar Bergman******), n’échappe pas à cette règle.