Peindre le monde en nuances de gris(1). Répondant avec quelques réticences, sur lesquelles il s’étendra sans fard, à une commande des éditions Mishima, Hirokazu KORE-EDA a accepté de rédiger un ouvrage-patchwork entremêlant souvenirs autobiographiques et réflexions sur le cinéma et notamment son dada, l’importance de l’image et la recherche de la vérité, cette dernière fut-elle parfois aménagée.

Échec, pixels & mat ! Première réalisation de Stephen Susco, scénariste plutôt porté sur l’horreur et dont le titre de gloire est d’avoir écrit l’adaptation américaine de The grudge, Unfriended: Dark Web ne ment pas sur la marchandise : va y avoir du Net et du pas net, mais peine à ne serait-ce que provoquer un soupçon de trouille chez des spectateurs avides de sensations fortes.

Ne laissez pas aller vos petits enfants. Une bouteille s’échoue sur les côtes écossaises avec à son bord un message de détresse rédigé en danois. Nous sommes dans un épais roman de Jussi Adler-Olsen consacré au Département V, spécialisé dans les enquêtes classées sans suite. L’équipe, flairant le désastre, va donc entrer en action malgré l’état psychique plus que lamentable de sa tête de proue.

O Brésil que nunca desiste. Ce jardin de l’espérance n’est autre que Jardim Gramacho, plus grande décharge à ciel ouvert construite à quelques kilomètres des enivrantes plages de Copacabana et fermée en 2012 au grand dam des catadores, hommes et femmes « ramasseurs de déchets » pour qui, le tri des ordures aussi dangereuses soient-elles, était le seul moyen de subsistance.

Voici venu l’esprit de Noël ! Comme la petite vérole sur le bas clergé, les tops vont tomber sur les sites et les blogs fin 2014 ou début d’année 2015. J’en suis toujours à me tâter pour un non-blog comme l’année passée dans la mesure où il me manque un nombre conséquent de films, ratés pour raisons personnelles ou pour absences festivalières. En attendant, quelques menues réflexions.

Selon que vous serez puissant ou misérable (air connu). Premier long métrage de Jung Yoon-suk, Non fiction diary est un documentaire fascinant qui mériterait une seconde vision tant il est dense pour qui n’est pas trop versé dans l’histoire de la Corée. On peut même regretter, au vu de sa richesse et des multiples questions qu’il soulève, qu’il ne fasse que 90 minutes.