Brûler à Palerme. Il ne fait pas bon omettre d’écouter le parrain lorsqu’il vous donne un ordre. Tombé dans une embuscade aussi brutale qu’inattendue, Salvo — chauffeur et homme de main — au mépris des ordres et de sa propre sécurité cavale derrière un des tueurs qui a échappé au carnage et obtient le nom du commanditaire. Avant d’exécuter froidement, mais sans douleur et sans haine, le donneur.

Fantomette et les mystères de Hong-Kong. Première collaboration entre la Shaw Brothers et le coréen Chung Chang-Wha (voire parfois même Cheng Chang-Ho) qui y signera quelques années après le méchamment burné La main de fer, La diablesse aux mille visages — délirante comédie menée tambour battant — est surtout l’occasion de dévoiler lors de moult bagarres la superbe plastique de ses deux actrices principales, Pat Ting Hung et Tina Chin Fei, virtuoses du lancer de gambette et du salto arrière.

Trahison, impair et mort. Pour leur premier épisode, les producteurs de la série Suite Noire frappent très fort en adaptant un roman de Didier Daeninckx, auteur consacré de Meurtres pour mémoire (évoquant la sanglante répression orchestrée par Maurice Papon contre les manifestants pour l’indépendance de l’Algérie en octobre 61) et grand pourfendeur des travers de la société française (sa mémoire sélective, notamment).

Un pour tous, tous pourris. James Ellroy est dingue. James Ellroy est un obsessionnel. James Ellroy a un compte à régler avec lui-même, avec la vie, avec les flics. James Ellroy devrait songer à se renouveler un peu. Car l’histoire de Au bout de la nuit (Street kings en VO. Un hourra pour le traducteur…) a été mille fois contée, très souvent en mieux et la plupart du temps d’ailleurs grâce à Ellroy lui-même.

La grande déconfiture. Opérant un drôle de mélange d’Agatha Christie sans son Poirot et du jeu du cluedo auquel fait immanquablement penser la belle affiche de Floc’h (mais qui diable a bien pu tuer le docteur dans la piscine avec le révolver du maître de céans retrouvé dans les mains de la femme de la victime ? mystère…), Pascal Bonitzer semble s’être également beaucoup amusé à parodier Alfred Hitchcock (cf. le décalque éhonté de l’épilogue de La mort aux trousses).