Être né quelque part. Un scénariste inventerait le personnage de White Boy Rick, trafiquant de drogue blanc, et mineur de surcroit, dans un quartier de Detroit à majorité afro-américaine, on lui demanderait immédiatement de nous fournir quelques plants de ce qu’il a fumé.
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Brûler à Palerme. Il ne fait pas bon omettre d’écouter le parrain lorsqu’il vous donne un ordre. Tombé dans une embuscade aussi brutale qu’inattendue, Salvo — chauffeur et homme de main — au mépris des ordres et de sa propre sécurité cavale derrière un des tueurs qui a échappé au carnage et obtient le nom du commanditaire. Avant d’exécuter froidement, mais sans douleur et sans haine, le donneur.
Fantomette et les mystères de Hong-Kong. Première collaboration entre la Shaw Brothers et le coréen Chung Chang-Wha (voire parfois même Cheng Chang-Ho) qui y signera quelques années après le méchamment burné La main de fer, La diablesse aux mille visages — délirante comédie menée tambour battant — est surtout l’occasion de dévoiler lors de moult bagarres la superbe plastique de ses deux actrices principales, Pat Ting Hung et Tina Chin Fei, virtuoses du lancer de gambette et du salto arrière.
Mélancolie vaudou. Un film dont le personnage principal se prénomme Ambroise (Laurent Stocker, césar du meilleur espoir masculin 2008 pour Ensemble c’est tout de Claude Berri) et se prend de passion pour le vaudou ne peut pas être totalement sérieux.
Magouilles, souffrance et beauté. Vous venez pour le massage ? demande narquoisement notre héros aux deux grandes brutes qui s’apprêtent à le passer à tabac.
Les invisibles. Que voilà une terrible déception !
La gaffe est dans le crime. Le travail, c’est la santé prétend le célèbre adage…
Le petit chaperon roux. Un joyau, assurément ! Si les épisodes à venir sont de ce calibre (un mélange létal de violence, d’humour et de sexe), nul doute que la Suite noire assurera sa pérennité au sein des programmes de France 2.
Trahison, impair et mort. Pour leur premier épisode, les producteurs de la série Suite Noire frappent très fort en adaptant un roman de Didier Daeninckx, auteur consacré de Meurtres pour mémoire (évoquant la sanglante répression orchestrée par Maurice Papon contre les manifestants pour l’indépendance de l’Algérie en octobre 61) et grand pourfendeur des travers de la société française (sa mémoire sélective, notamment).
Bel ennui. Le cinéma de Claude Chabrol n’est jamais aussi bon que lorsque le réalisateur décide d’être cruel avec ses personnages.
Coquine Albion. Le générique nous prévient immédiatement, ce bank job a été réalisé d’après des faits réels, cachés au bon peuple britannique par un gouvernement et des barbouzes un peu plus doués que leurs contemporains si l’on en croit l’impudence crasse des tabloïds actuels.
Un pour tous, tous pourris. James Ellroy est dingue. James Ellroy est un obsessionnel. James Ellroy a un compte à régler avec lui-même, avec la vie, avec les flics. James Ellroy devrait songer à se renouveler un peu. Car l’histoire de Au bout de la nuit (Street kings en VO. Un hourra pour le traducteur…) a été mille fois contée, très souvent en mieux et la plupart du temps d’ailleurs grâce à Ellroy lui-même.
La grande déconfiture. Opérant un drôle de mélange d’Agatha Christie sans son Poirot et du jeu du cluedo auquel fait immanquablement penser la belle affiche de Floc’h (mais qui diable a bien pu tuer le docteur dans la piscine avec le révolver du maître de céans retrouvé dans les mains de la femme de la victime ? mystère…), Pascal Bonitzer semble s’être également beaucoup amusé à parodier Alfred Hitchcock (cf. le décalque éhonté de l’épilogue de La mort aux trousses).
Cette fois, y a mort d’homme. Parfois, la belle au bois dormant n’est pas celle qu’on croit. Robert Guédiguian retrouve son trio infernal pour un film aussi noir que les yeux de jais d’Ariane Ascaride. Marie-Jo retrouve ses deux amours, mais ils ont bien mal vieilli les “soixante-hui(trop)tard” et ont mal à leurs principes.