O Brésil que nunca desiste. Ce jardin de l’espérance n’est autre que Jardim Gramacho, plus grande décharge à ciel ouvert construite à quelques kilomètres des enivrantes plages de Copacabana et fermée en 2012 au grand dam des catadores, hommes et femmes « ramasseurs de déchets » pour qui, le tri des ordures aussi dangereuses soient-elles, était le seul moyen de subsistance.
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Avant le tumulte. Baigné par la musique mélancolique quasi funèbre, de Nick Cave et Warren Ellis, Loin des hommes n’est ni un western — pourtant les chevaux y jouent parfois bien malgré eux un rôle central — ni un buddy movie qui verrait se rencontrer deux êtres que tout oppose et qui s’achèverait dans le soleil couchant d’une amitié naissante.
En quatrième vitesse. Cynique, d’une violence ultra cartoonesque et peuplée de personnages potentiellement dangereux, Hard day, journée bien remplie d’un flic ripou qui s’enlise dans la mouise tout en découvrant qu’il y a encore bien plus crevard que lui est follement réjouissante.
Plus féroce que les mâles. Décidément, J.C. Chandor aime les hommes au bord de la crise de nerfs.
20 000 lieux loin des côtes. Décidément, Kang, homme frustre et bougon au visage long comme un jour sans kimchi, n’a pas de chance.
Dévo(ra)tions. Dès le prologue, la terreur est de mise. La nuit est profonde. Une voiture est prise en chasse par un véhicule délibérément belliqueux. Lors de ce duel, le couple de touristes expire et le chauffard exulte. Il emporte la femme dont les restes finissent au fond d’un frigidaire déguisés en innocents filets. A déguster avec un bon petit rouge de derrière les fagots. De quoi rendre définitivement végétarien n’importe quel être humain à la conscience normalement constituée.
Aimez qui vous voulez. Ce n’est pas que Gabin, curé ardéchois ayant passé le demi-siècle, fasse une crise de foi(e) ou que l’amour de dieu ne le chatouille plus, mais ses hormones le gratouillent sec depuis qu’il a enserré dans un câlin langoureux le corps généreux d’une femme. Et de s’éclipser de sa paroisse pour « monter à Paris » tel un Rastignac en chaleur.
Oyez ! Oyez !
Le Louxor, on adore. Et ce, d’autant plus que les films de la compétition de la 12e édition du Festival Paris Cinéma y installent leurs quartiers d’été.
Je t’aime, moi non plus. Qui oserait encore, après L’impitoyable lune de miel, Mondo Plympton ou Les mutants de l’espace demander qui est Bill Plympton ? A l’heure où Hayao Miyazaki prend une retraite bien méritée après un ultime chef d’œuvre, la disparition de Satoshi Kon et les Monty Python désormais aux abonnés absents, la sortie d’un nouveau film de cet impudent vétéran de l’animation a l’effet d’un gaz hilarant fort bienvenu.
Amours bergmaniennes. Ingmar Bergman ne l’a jamais épousée, certes, mais elle fut sa muse (une dizaine de films* dont quasi autant de chefs d’œuvre), la mère d’un de ses enfants, et selon ses propres termes — rapportés par l’actrice émue aux larmes — son Stradivarius.
Le prix d’une vie. Tobias Lindhom (co-scénariste entre autres du déprimant Submarino de Thomas Vinterberg et de la série Borgen, une femme au pouvoir* de Jeppe Gjervig Gram et Adam Price) a choisi pour son second film de nous plonger au cœur d’une guerre des nerfs aussi énergique qu’éprouvante**.
Monsieur rêve de formes oblongues (air connu). 2012 est manifestement le temps des limousines, longs cercueils qui roulent silencieusement, destinés semble-t-il à protéger d’esseulés passagers du monde extérieur.
To live and d[r]i[v]e in LA. L’homme sans nom de Drive préfère à n’en point douter l’asphalte aux hautes plaines mais ses principes sont tout aussi persistants.
Enfant d’Eve. Il aurait été follement judicieux qu’Eva (Tilda Swinton, impériale en desperate housewife qui ne reconnaît pas le fruit de ses entrailles) prénomme son chérubin non désiré Damien en lieu et place de Kevin car ce damné lardon est une vraie malédiction.
Je te tiens, tu me tiens par la corruption. Qu’on se le dise, le jeu le plus prisé en Corée est la corruption de fonctionnaires, et ce, à tous les niveaux de l’état. Du moins si l’on en croit le dernier film de Seung-wan Ryoo, réalisateur en 2006 d’un City of violence d’excellente facture.
A chacun son dû. Kill list, deuxième long métrage de Ben Wheatley, est de ces films qu’il vaut mieux découvrir vierge de toute information.
Bienvenido a San Miguel : narcos, bling-bling e decapitación. Ay, caramba ! Le gouvernement mexicain n’a semble-t-il guère été heureux de la contribution de Luis Estrada aux agapes prévues pour la célébration des 200 ans de l’indépendance et du centenaire de la révolution, car l’ingrat, bien qu’ayant encaissé quelques pesos de ses bienfaiteurs aux fins de mener à bien son projet, ne leur en a pas moins retourné un gros glaviot dans la face en guise de remerciements.
Reconstruction. Bonne nouvelle ! Le cinéma autrichien ne se réduit pas au scalpel de Michael Haneke.
L’intégrale Jan Švankmajer a donc débutée hier au Forum des images dans une salle plus que comble où était présentée en avant-première et en présence du réalisateur, une charge féroce contre la psychanalyse, Survivre à sa vie (Théorie et pratique)/Prezít svuj zivot (teorie a praxe)_2010.
Relever le gant. Elle a une sacrée poigne La Yuma et elle cogne dur. Avec son caractère bien trempé et son humeur chatouilleuse, mieux vaut ne pas la chercher.