Sauvée des gages. Clémente (Bruno Odar), un usurier tristounet comme un jour sans gain, clame à qui veut bien l’écouter qu’il a sauvé un lardon d’une mort certaine. Il n’en est guère à une élucubration près.
Category Archive: Drame
Franz pour mémoire. L’appartement/Byt — réalisé en 1968 — a été présenté dans la théma Peurs de la rétrospective consacrée à l’œuvre de Jan Švankmajer.
La proie pour l’ombre. Damned ! Woddy Allen devient satanément méchant avec l’âge. Et à l’aune des couples qui se défont à l’écran sous les prétextes les plus futiles, nous sommes en droit de nous poser des questions sur le bonheur conjugal dans lequel baigne ce brave homme…
Là où l’herbe est plus verte. Jusqu’où nous faut-il souffrir pour avoir le droit de rester dans ton pays ? Telle est la question que Tania (étonnante Anne Coesens), sans-papiers « candidate à l’expulsion », réplique à la gardienne qui s’enquiert naïvement — dans un élan de solidarité qu’elle croit sincère — de la difficulté de retourner vivre dans un pays d’où elle s’est volontairement exilée depuis près de 8 ans.
Relever le gant. Elle a une sacrée poigne La Yuma et elle cogne dur. Avec son caractère bien trempé et son humeur chatouilleuse, mieux vaut ne pas la chercher.
Afflictions. Cela fait un sacré bout de temps que Nick vit d’expédients et se noie dans l’alcool… Toute une vie, sans nul doute possible. Avec une mère ivrogne et violente (pléonasme ?), a-t-on vraiment le choix. Oui, sans doute si l’on ne développe aucun sentiment de culpabilité devant les saloperies que vous fait la vie, ou d’humanité pour le sort de ses semblables.
Danse de mort. Revenu aux affaires après un passage à vide dû pour une grande part à l’incompréhension totale que son mythique La marque du tueur/Koroshi no rakuin_1967 (qui permit à son acteur de prédilection au faciès de hamster, Jo Shishido, de briller une nouvelle fois en tueur cynique et désinvolte) généra dans le cerveau inquiet du président de la Nikkatsu, productrice du film, Seijun Suzuki change radicalement de style au risque de perdre ses admirateurs.
Pas un yuan d’espoir. Côté grandes échappées vers un Eldorado fantasmé, si les cubains ou les africains risquent la noyade et les mexicains la déshydratation, les nord-coréens ont manifestement la possibilité de finir comme la petite marchande d’allumettes, gelés sur la rivière Tumen qui les sépare de leurs voisins chinois.
Court schizo. Doodlebug, réalisé en 1997, est un court métrage de 3 minutes réalisé par Christopher Nolan, actuellement réalisateur comblé d’Inception et manifestement sur-spécialisé dans l’imaginaire schizophrène et les mondes parallèles.
Après eux, le déluge. Quel endroit singulier pour une si belle rencontre !
Swimming with sharks. Amplement inspiré de la méchante aventure qu’a vécu en 1978 le baron Empain, Rapt de Lucas Belvaux ne convainc pas totalement. La faute sans doute à la relecture actuelle (pour raisons essentiellement financières) de l’événement.
Pour son 66ème numéro, la revue Repérages – outre deux dossiers spéciaux consacrés à la 15ème édition de L’étrange festival et au renouveau du cinéma bis – édite un second volume d’Extreme cinéma, soit 11 courts métrages internationaux gores, insolites, voire franchement zarbis.
La dernière tentation d’Aaron. Premier long métrage du réalisateur israélien Haïm Tabakman, Tu n’aimeras point* est dans sa subtile beauté un objet plus qu’aimable.
Mélancolie vaudou. Un film dont le personnage principal se prénomme Ambroise (Laurent Stocker, césar du meilleur espoir masculin 2008 pour Ensemble c’est tout de Claude Berri) et se prend de passion pour le vaudou ne peut pas être totalement sérieux.
La jeune fille et la mort. Relatée à la première personne en des flashbacks successifs, La reine des connes conte la triste histoire d’Emma qui n’eut que le tort d’être née sous l’identité d’Emmanuel dans une famille bourgeoise à l’esprit étriqué.
Trahison, impair et mort. Pour leur premier épisode, les producteurs de la série Suite Noire frappent très fort en adaptant un roman de Didier Daeninckx, auteur consacré de Meurtres pour mémoire (évoquant la sanglante répression orchestrée par Maurice Papon contre les manifestants pour l’indépendance de l’Algérie en octobre 61) et grand pourfendeur des travers de la société française (sa mémoire sélective, notamment).
Go ahead, Mr Eastwood, make my day. Excellente nouvelle pour tous les clintophiles, son dernier opus — véritable film-somme — est à hurler de rire.
La passion de Mickey. Un film qui s’achève par un générique bercé par la voix de Bruce Springsteen* ne peut décidément pas être mauvais.
Cauchemar conjugal. C’est plus le souvenir ému d’un Kevin Spacey se paluchant frénétiquement sous sa douche matinale dans l’ambiance délétère de l’american way of life d’American Beauty_2000 qui pousse à aller voir de plus près le dernier opus de Sam Mendes consacré à la biopsie d’un couple dans les années triomphantes de l’après-guerre, qu’une folle envie de retrouver « le » couple d’amants de Titanic_1998* et de découvrir ce qui serait advenu de leurs rêves et de leurs amours si Jack n’avait décidé de couler à pic laissant Rose idéaliser leur vie commune.
L’insoutenable légèreté du Pitt en numérique. La vie est ainsi faite : les gens naissent, vieillissent — à leur grand dam et au bonheur des cosmétiques — puis meurent pour laisser la place à d’autres qui naissent, déclinent, se shootent au botox, mais trépassent quand même, et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps. Tout le monde n’a pas la chance d’être vampire, voire Highlander…