Kitano en format court. Dans son Kitano par Kitano, le réalisateur ne cache pas sa joie* d’avoir été choisi pour participer à Chacun son cinéma ou Ce petit coup au cœur quand la lumière s’éteint et que le film commence, film collectif de commande pour les 60 ans du Festival de Cannes, aux côtés d’une trentaine de réalisateurs internationaux dont il énonce fièrement les noms.
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Tant qu’il y aura des pompons. Pour certains, la vie, c’est comme une boite de chocolat ; pour d’autres, elle se résume impitoyablement à des berlingots de lait concentré* chargés d’adoucir une enfance solitaire ou à des bouffées d’angoisse sous l’ombre menaçante des tours jumelles du World Trade Center.
Bel ennui. Le cinéma de Claude Chabrol n’est jamais aussi bon que lorsque le réalisateur décide d’être cruel avec ses personnages.
Fièvre disco au temps de Pinochet. 1977, un certain John Travolta chaloupe grave du bassin et gigote vers la gloire dans La fièvre du samedi soir*, enflammant les dance floors sous le charmant sobriquet de Tony Manero.
L’insoutenable légèreté du Pitt en numérique. La vie est ainsi faite : les gens naissent, vieillissent — à leur grand dam et au bonheur des cosmétiques — puis meurent pour laisser la place à d’autres qui naissent, déclinent, se shootent au botox, mais trépassent quand même, et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps. Tout le monde n’a pas la chance d’être vampire, voire Highlander…
Le sacre de l’acteur. Après son dérangeant (et fascinant car en chacun de nos cœurs nichent les sales petits secrets d’une enfance dysfonctionnelle) Pardonnez-moi, Maïwenn (Le Besco) s’attaque à la radiographie d’un animal étrange, à poils généralement longs, plus ou moins névrosé et/ou égocentrique, répertorié sous le terme générique d’actrice*.
Dumas en rit encore. Question : le dernier film de Danny Boyle (assisté de Loveleen Tandan, co-réalisatrice et directrice du casting) est-il : A. Emouvant B. Révoltant C. Fascinant D. Agaçant ? Réponse : il y a un piège. Quel que soit son choix, le spectateur est encore loin du compte.
La carte vide du tendre. Le temps n’est plus où l’écoute de Wagner donnait à Woody Allen l’envie d’envahir la Pologne (réplique culte du non moins formidable Manhattan Murder Mystery_1993 où ses joutes oratoires contre sa complice Diane Keaton nous mettaient en joie). Désormais, pépère lance deux insatisfaites chroniques à l’assaut de Barcelone et des artistes du cru, aussi fats que désespérément creux, à l’image d’un scénario paresseusement filmé.
C’est ABBA qu’on assassine… et c’est Pierce Brosnan qui a fait le coup !
Show tiède. Entre deux tournées, des disques, un livre et quelques langues profondes à ses copines Britney et Christina, Madonna a décidé de réaliser un film…
Coquine Albion. Le générique nous prévient immédiatement, ce bank job a été réalisé d’après des faits réels, cachés au bon peuple britannique par un gouvernement et des barbouzes un peu plus doués que leurs contemporains si l’on en croit l’impudence crasse des tabloïds actuels.
2700 et des poussières, l’odyssée de l’ordure. Près de 700 ans après notre ère, un Waste Allocation Load Lifter Earth-class (compacteur terrien de déchets, en VF) rencontre un Extra-terrestrial Vegetation Evaluator (évaluateur de végétation extraterrestre, id.) et en tombe raide dingue des boulons.
Severance : 1 – Cottage : 0. Auteur d’un premier film remarquable (London to Brighton_2006), que ce soit dans la mature cruauté du scénario ou le jeu des acteurs, Paul Andrew Williams déçoit avec son (faux) démarquage de survival loufoque aux allures de Severance (Christopher Smith_2006).
Voir Bruges et en périr d’ennui. Qu’il est bon d’être agréablement surpris !
Viva Caravaca. L’histoire tiendrait aisément sur un billet de 5 euros. Durant un match de foot, la caisse est dérobée (par qui, on le devine bientôt sans peine), le butin caché, puis détruit, mais il n’a cependant pas disparu pour tout le monde.
Pickpocketons sous la pluie. Avec Sparrow, divertissant ballet de courses-poursuites, vols à la tire et langues tirées, Johnnie To s’offre une petite fantaisie entre deux polars brutaux (le superbe et violent diptyque Election).
Les réalisateurs aussi ont commencé petits. Le film à sketches peut se révéler un exercice aussi cruel que le film choral car il pointe inévitablement le manque d’originalité des uns au vu du talent des autres. Enfances, qui narre d’imaginaires tribulations enfantines de six grands cinéastes (dans l’ordre, Fritz Lang*, Orson Welles**, Jacques Tati***, Jean Renoir****, Alfred Hitchcock***** et Ingmar Bergman******), n’échappe pas à cette règle.
Femme perdue, cheveux gras. Ce qu’il y a d’agaçant avec certains films, c’est qu’ils ne sont pas à la hauteur du talent de leurs interprètes. En l’occurrence, pour Passe-Passe, Tonie Marshall a bénéficié d’un casting de première classe.
Gueule de bois à l’italienne. Entre le chanteur de son groupe qui s’écrase comme une merde (n’est pas Peter Gabriel qui veut) au milieu d’un public parsemé qui s’est écarté prudemment en le voyant plonger et sa fiancée qui offre ses charmes à un guitariste à succès bien plus jeune que lui, Stefano (incarné par Valerio Mastandrea, période clown blanc et cœur de rocker), démoralisé, quitte Rome pour Rimini où il compte se ressourcer.
Remboursez ! Se contenter de tabler sur le capital sympathie de Jean Dujardin ne suffit pas, encore faut-il lui offrir une belle partition à jouer. Rien de tel ici.