Crise de foi. Sur Hollywood Boulevard, là où se côtoient le sacré et le profane, ne brillent que les étoiles inlassablement astiquées par un mutilé de guerre. Cet étrange monde s’étiole à l’ombre de la réussite insolente des stars de cinéma et il n’en est pas un qui n’y rêve encore à un avenir pimpant ou qui n’y joue pas, pour la gloire ou son propre salut, le rôle qu’il s’est patiemment forgé.
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Razzia sur la chnouf. Second épisode* des aventures d’Ocho, la joueuse/bretteuse/voleuse de haut vol toujours incarnée par Reiko Ike, Female yakuza tale: Torture & Inquisition a été réalisé dans la foulée de Sex & Fury sous la houlette d’un autre réalisateur, Teruo Ishii, autrement plus frappadingue que son auguste collègue, Noribumi Suzuki.
La vengeance est mienne. Les familiers de la saga La pivoine rouge (interprétée par Sumiko Fuji) connaissent bien la vertueuse Oryu, joueuse invétérée à l’épaule tatouée et au sens de l’honneur exacerbé, qui parcourt les routes en aidant la veuve et l’orphelin.
Si des fadaises nous étaient contées. Tout un chacun sait comment s’achève les contes et la Blanche-Neige des frères Grimm ne déroge pas à la règle. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Fin.
Chauve qui peut ! Une petite soirée entre amis dégénère lorsque l’un des participants (Richard Crystal, frère de Billy. Si si), crooner d’opérette, entreprend une belle entre deux vocalises et la serre d’un peu trop près.
L’araignée souriante et autres histoires de cannibalisme. Comédie délectable et radicalement décalquée, Spider baby n’a jamais eu l’honneur d’une sortie internationale pour cause de faillite des producteurs. Dommage car cette excentricité signée Jack Hill — « découvreur » de Pam Grier et futur réalisateur de Coffy et de Foxy Brown, gloire à lui ! — est un bonheur d’humour noir aux situations loufoques et personnages improbables qui ne laissent aucun répit au spectateur.
Tout ce que le diable permet. La chair est faible et l’esprit, retors. S’il ne possède pas la flamboyance siphonnée et hystérique d’Alucarda de Juan Lopez Moctezuma (projeté à L’Etrange Festival 2011), Satánico pandémonium de Gilberto Martínez Solares — également connu sous le titre racoleur et totalement aberrant de La sexorcista — n’en est pas moins une pellicule fort perverse et violemment anticléricale.
Fantomette et les mystères de Hong-Kong. Première collaboration entre la Shaw Brothers et le coréen Chung Chang-Wha (voire parfois même Cheng Chang-Ho) qui y signera quelques années après le méchamment burné La main de fer, La diablesse aux mille visages — délirante comédie menée tambour battant — est surtout l’occasion de dévoiler lors de moult bagarres la superbe plastique de ses deux actrices principales, Pat Ting Hung et Tina Chin Fei, virtuoses du lancer de gambette et du salto arrière.
Je suis le gardien de mon frère. Nul n’est besoin d’être versé dans les guerres russo-suédoises de la fin du XVIe, voire les contes scandinaves, pour apprécier et se laisser envouter par la charge hypnotique générée par le deuxième film* d’Antti-Jussi Annila.
Déviances. Les festivités ont donc débuté pour moi vendredi en fin de soirée avec Bedevilled de Jang Cheol-Soo_2010 et se sont poursuivies hier en compagnie du toujours inénarrable Alejandro Jodorowski exposant son décryptage psycho-chakra-sexuel du Magicien d’Oz/The wizard of Oz de Victor Fleming_1939 ; le clou du spectacle ayant été atteint lorsque le bonhomme se fourvoya sur le film présenté, soit Larmes de clown de Victor Sjöström en lieu et place de The unknown, chef d’œuvre du duo Browning-Chaney et référence implicite de Santa Sangre_1989.
La vérité est au fond de la bible. C’était le bon temps… I want to believe aux extraterrestres bramait Mulder, foutaises rétorquait la scientifique Scully avant de se faire enlever et de subir les derniers outrages intergalactiques… Fans de X-Files la série, passez votre chemin ! L’époque où ce grand fou de Foxy et sa Dana partaient à la chasse aux petits hommes verts est définitivement révolue.