L’an 1948 dans le viseur de Zoom Arrière. Voici un nouvel épisode du petit rendez-vous auquel Zoom arrière nous convie depuis quelques mois — avec cette année, un édito signé par ce bon Dr Orlof.
Sur les 837 films sortis en France et en Navarre en 1948 et recensés à ce jour par Encyclo-ciné, je n’en ai vu que 61, à découvrir de préférence plus au moins comme suit.
La dizaine prodigieuse
- Les enchaînés/Notorious de Alfred Hitchcock_1946
- Monsieur Verdoux de Charles Chaplin_1947
- L’aventure de Madame Muir/The ghost and Mrs Muir de Joseph L. Mankiewicz_1947
- Duel au soleil/Duel in the sun de King Vidor_1946
- Correspondant 17/Foreign correspondent de Alfred Hitchcock_1940
- Le massacre de Fort Apache/Fort Apache de John Ford_1948
- Lettre d’une inconnue/Letter from an unknown woman de Max Ophüls_1948
- Les voyages de Sullivan/Sullivan’s travels de Preston Sturges_1941
- The Shanghai gesture de Josef von Sternberg_1941
- Huit Heures de sursis/Odd man out de Carol Reed_1947
Le classique qu’il faut avoir vu [et aimé ou on a l’air idiot, voire pire : insensible]
- La vie est belle/It’s a wonderful life de Frank Capra_1946
Le trio langien
- Le secret derrière la porte/Secret beyond the door de Fritz Lang_1947
- Espions sur la Tamise/The ministry of fear de Fritz Lang_1943
- Le retour de Frank James/The return of Frank James de Fritz Lang_1940
Pour mémoire
- Les assassins sont parmi nous/Die Mörder sind unter uns de Wolfgang Staudte_1946
Les excellentes pelloches
- La vallée de la peur/Pursued de Raoul Walsh_1947 [Mitchum, magnifique, y soulève les deux paupières]
- Boule de feu/Ball of fire de Howard Hawks_1941
- Le charlatan/Nightmare Alley de Edmund Goulding_1947
- La femme sur la plage/The woman on the beach de Jean Renoir_1946
- La bête aux cinq doigts/The beast with five fingers de Robert Florey_1946
- La tour de Londres/Tower of London de Rowland-V. Lee_1939 [Avec ces sublimes cabotins de Basil, Boris et Vincent, dont le trépas est, il faut bien l’avouer, positivement hilarant]
- L’étrange Incident/The ox-bow incident de William A. Wellman_1942
- Tourments/Hets de Alf Sjöberg_1944 [C’est tellement beau, on dirait du Bergman (humour)]
- Le dahlia bleu/The blue dahlia de George Marshall_1946
- Les démons de la liberté/Brute Force de Jules Dassin_1947
- Sang et or/Body and soul de Robert Rossen_1947
- Othello/A Double Life de George Cukor_1947
- Les écumeurs/The spoilers de Ray Enrigh_1942
- Le criminel/The stranger de Orson Welles_1946
- Les passagers de la nuit/Dark passage de Delmer Daves_1947
- Le Fil du rasoir/The razor’s edge de Edmund Goulding_1946 [Gene + Tyrone, s’ils font un petit, mettez m’en un de côté]
- Dédée d’Anvers de Yves Allégret_1947 [Pour Simone, la superbe]
- Du sang sur la piste/Trail Street de Ray Enright_1947 [Randolph Scott + Robert Ryan… OK ?]
- Le diable boiteux de Sacha Guitry_1948 [Guitry en Talleyrand, est-il besoin d’en rajouter ? Imperméables à l’esprit de l’auteur s’abstenir]
- Le carrefour de la mort/Kiss of death de Henry Hathaway_1947 [Inoubliable grâce à cette hyène de Widmark]
- La dame du lac/Lady in the lake de Robert Montgomery_1946 [Ne serait-ce que pour y admirer le tour de force que représentait à l’époque un film entièrement tourné en caméra subjective]
- Yolanda et le voleur/Yolanda and the thief de Vincente Minnelli_1945 [Fort ludique et on n’y chante pas trop]
- Honni soit qui mal y pense/The bishop’s wife de Henry Koster_1947 [Avec Cary Grant en ange… ça laisse rêveuse, oui]
- La voleuse/A Stolen Life de Kurt Bernhardt_1946
Les curiosités
- Le médaillon/The locket de John Brahm_1946 [Un film étonnant au scénario alambiqué à souhait et une invraisemblable créature interprétée par Laraine Day]
- Lame de fond/Undercurrent de Vincente Minnelli_1946 [Un film noir rare et avec un Mitchum quasi chérubin]
- Johnny roi des gangsters/Johnny Eager de Mervyn Le Roy_1942 [Robert Taylor à son meilleur]
La franche rigolade
- La maison du docteur Edwardes/Spellbound de Alfred Hitchcock_1945 [La psychanalyste selon Tonton Hitchcock… Et Peck à côté de ses pompes… A hurler de rire, encore et toujours, à chaque vision]
Les nanars magnifiques
- Le banni/The outlaw de Howard Hughes_1943 [Enfin découvert sur grand écran lors de L’Etrange Festival 2012]
- Dieu est mort/The fugitive de John Ford_1947 [Même ce brave Henry Fonda le voue aux gémonies, c’est tout dire]
À la rigueur
- Le mur invisible/Gentleman’s agreement de Elia Kazan_1947 [J’ai un problème avec Elia]
- Casbah de John Berry_1948 [Inénarrable remake de Pépé le Moko. Peter Lorre joue Slimane]
- Impasse des Deux-Anges de Maurice Tourneur_1948 [Pour Simone, toujours]
- Ambre/Forever Amber de Otto Preminger_1947
- Capitaine de Castille/Captain from Castile de Henry King_1947
- Les parents terribles de Jean Cocteau_1948 [Dans la famille Terrible, je préfère Les enfants]
- Les aventures de Tarzan à New York/Tarzan’s New York adventure de Richard Thorpe_1942 [Mais Patrick Brion défend ardemment sa fantaisie]
- La chartreuse de Parme de Christian-Jaque_1947 [Gérard Philippe est un être exquis, répétons-le. Mais je le préfère en gredin]
- Hamlet de Laurence Olivier_1948 [Cf. 1947 sur les adaptations sur Shakespeare]
- Ruy Blas de Pierre Billon_1947 [Les ministres sont toujours aussi (peu) intègres, mais c’est bien moins drôle que La folie des grandeurs]
- Le train de la mort/Terror by Night de Roy-William Neill_1945
- Copacabana de Alfred E. Green_1947 [Pour Groucho et la Miranda]
- L’armoire volante de Carlo Rim_1948 [Un des meilleurs Fernandel avec Don Camillo et Marguerite]
Sitôt vus, déjà oubliés
- Aux yeux du souvenir de Jean Delannoy_1948 [Morgan/Delannoy, deux bonnes raisons pour être amnésique]
- Figure de proue de Christian Stengel_1947 [Avec cette brave Madeleine Sologne]
- Les casse-pieds de Jean Dréville_1948 [Noël Noël sévit encore]
Pas vus et je le regrette amèrement
- Le journal d’une femme de chambre/Diary of a chambermaid de Jean Renoir_1945 [Histoire de comparer cette coquine de Paulette à mademoiselle Jeanne]
- Tumak, fils de la jungle/One million BC de Hal Roach Jr_1940 [Victor Mature en slip panthère, ce doit être épique]
Par ailleurs, si l’on en croit le club des 5 et consorts, il me faudrait voir Gentleman Jim de Raoul Walsh_1942 négligé jusqu’ici… Et il est vrai que lorsque l’on y réfléchit, le bougre ci-dessous donnerait presque envie !

À l’année prochaine !
À suivre…