Résumé de l’épisode précédent. Il y a des jours comme ça où rien ne va et où l’on devrait s’abstenir de s’obstiner. Et aller se coucher.
Précédé d’une peu flatteuse réputation, Maniac de Franck Khalfoun est un ratage complet. Même si l’on fait abstraction du cultissime et malsain opus signé William Lustig en 1980, Franck Khalfoun est à la peine, incapable de faire jaillir une quelconque émotion avec son serial killer du pauvre — le chéri a beaucoup souffert à cause d’une maman légèrement péripatéticienne exhib’ sur les bords — et agacerait plutôt avec ses plans en perpétuelle (Ou pas. Et pourquoi donc ? impossible de dénicher une raison valable à ces plans larges où l’on voit le tueur à l’ouvrage. Bien le bonjour aux raccords, donc.) caméra subjective. Quant à la sympathie que l’on pourrait éprouver pour les victimes, elle est inexistante. Tout ce que l’on ressent, excepté de temps à autre l’envie de ricaner bêtement, n’est qu’un mortel ennui et l’idée d’en finir au plus vite. Le frêle Elijah Wood est bien trop mimi pour arriver à nous faire accroire qu’il est un monstre déviant bon pour le cabanon (même si l’effort que met ce charmant garçon à tenter de se renouveler est bien louable). Il y a aussi Nora Arnezeder qui passe dans le coin (après son apparition dans Sécurité rapprochée de Daniel Espinosa qui m’avait déjà bien fait rire) et dont on se fiche comme de son premier scalp. Les amateurs de gore gratuit seront peut-être comblés par la dernière scène, quoiqu’en y réfléchissant, elle n’arriverait guère à réveiller un régiment d’équarrisseurs assoupis.
En ce qui concerne The fourth dimension de Harmony Korine, Aleksey Fedorchenko & Jan Kwiecinski, si l’on excepte Val Kilmer, ahurissant dans un numéro de grande voltige de gourou totalement à côté de ses pompes — et qui s’habille manifestement dans les mêmes friperies que le Dude cher aux frères Coen — les deux segments qui suivent The Lotus Community Workshop signé Harmony Korine sont d’un vide abyssal. Et, accessoirement, Rod Sterling est définitivement aux abonnés absents.
L’habituelle insomnie étant venue ponctuer cette morose soirée, le Clean, shaven de Lodge Kerrigan qui a tourné dans mon lecteur DVD m’a subrepticement remonté le moral.
J’espère au moins aujourd’hui avoir quelques heureuses surprises.
A noter que l’hilarant Simon Pegg investit de nouveau la salle 500 du Forum des images dans A fantastic fear of everything de Crispain Mills, et ce à partir de 19h45.
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19h30. The second death de Santiago Fernandez Calvette
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22h. Games of werewolves de Juan Martinez Moreno
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A consulter : Programme complet par salles