L’Étrange Festival 2012, Jour 6 [11/09/12]

Black's game de Oskar Thor Axelsson © Zik Zak Kvikmyndir

Résumé de l’épisode précédent. Hier était mon dernier jour de vacances ensoleillées à passer enfermée dans une salle de cinéma. A partir d’aujourd’hui, le boulot reprend (la pluie aussi, vous l’aurez noté), je fais donc maigre.

Extrêmement attendu pour cause d’alerte incendie déclenchée inopinément — oui, ça rappelle quelques souvenirs —, la vision de Vanishing waves de Kristina Buozyté & Bruno Samper a finalement été une souffrance. Peu inventif en matière de scénario, certaines scènes étirées à l’extrême m’ont donné envie de fuir à toutes jambes tant l’historiette était prévisible et le tout, bien soporifique.

Le souvent désopilant A fantastic fear of everything de Crispain Mills est un one man show d’un Simon Pegg déchainé qui ne laisse que peu de place à ses quelques partenaires, excepté pour un ou deux hérissons qui passaient par là. En clair, les non fans peuvent s’abstenir. Mais ils perdront l’occasion de s’esclaffer devant d’excellents gags musicaux.

Samsara de Ron Fricke est une expérience à partager dans une salle comble devant un écran géant dans lequel se perdre. Un témoignage aussi, aux plans hypnotiques, de ce qu’est ce monde — beauté et horreur mêlées — amené à disparaître peu ou prou.

En présentant Black’s game de Oskar Thor Axelsson, Frédéric Temps a évoqué Pusher de Nicolas Winding Refn qui n’est autre qu’un des producteurs associés de ce film islandais. La question est : Le cinéma a-t-il réellement besoin d’un Pusher 4 ? Ses ambitions revues à la baisse, tout le film renifle — à l’instar de son acteur principal, ersatz apathique de Stephen Dorff — le déjà-vu de première, du gros bras tatoué aux blondes cocaïnomanes, du mafieux déviant aux humiliations bien ordonnées. L’une des scènes fera certainement date et ne dépare guère dans la catégorie scato à l’honneur cette année à L’Étrange Festival, amis poètes bonjour. En bref, tout ce petit monde tourne en rond à Reykjavik et, sans nul doute parce que l’histoire débute à l’aube du millénaire, le film aux situations ultra-usées jusqu’à la corde paraît déjà totalement dépassé.

A noter que l’inénarrable Eega de SS Rajmouli bénéficie d’une seconde projection ce jour à 17h dans la salle 500 du Forum des images.

A ne pas rater également les doux dingues décortiquant Shining de Stanley  Kubrick dans Room 237 de de Rodney Ascher [Salle 300, 14h45] présenté à Cannes à la Quinzaine de réalisateurs.

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19h45. Insensibles de Juan Carlos Medina

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22h. Comforting skin de Derek Franson

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A consulter : Programme complet par salles