Sushi teub. Dans un salon de massage qui ne paie pas de mine et où les prestations sont à la portée de toutes les bourses — jeu de mot — un client plus que satisfait du service n’en peut plus de joie lorsque son hôtesse décide de déguster son membre triomphant à la manière d’un sushi roll*. Mais la dame a grande faim semble-t-il et l’homme expire dans un orgasme sanglant.
Fin du préambule et début de l’aventure de trois jeunes abrutis fortement alcoolisés qui s’en reviennent d’une partie de base ball et décident de fêter dignement l’enterrement de vie de garçon du puceau de la bande, bien peu désireux de jeter sa gourme dans un lieu de perdition.
Jun Tsugita, japonais fou (pléonasme), s’en donne alors à cœur joie dans la trivialité et le n’importe nawak lorsque nos crétins se retrouvent face aux jeunes donzelles lascives mais quelque peu agressives qui en veulent à leurs bijoux de famille.
Sabreur dingo, vagina dentata mécanique, lubrifiant au vitriol, tout est bon pour faire passer à ces messieurs le goût de la gaudriole.
C’est à un festival de chibres volants, de pets, d’yeux exorbités, de geysers de sang et de hurlements stridents que nous convie le réalisateur, bien aidé par le maitre en effets spéciaux Yoshihiro Nishimura** et un trio d’actrices*** qui n’a pas froid aux yeux (ni ailleurs).
Le film, manifestement réalisé sur le pouce avec trois yens, est hénaurme et Jun Tsugita contourne malicieusement les codes de la censure avec ce petit jeu de massacre dont certaines scènes resteront assurément dans les annales (notamment lorsqu’une victime d’une émasculation sauvage se relève vaillamment pour un hystérique combat de karaté).
Il n’y a pas de quoi se fouler les neurones certes mais le film est court, on ne risque donc pas l’indigestion.
* Vous pouvez retrouver la recette de ce mets délicieux (moins un ingrédient) ici
** Réalisateur entre autres de Tokyo Gore Police_2008 le bien nommé, Vampire Girl vs. Frankenstein Girl_2009 et, en collaboration avec Noboru Iguchi, de Mutant girls squad_2008 projeté à L’étrange festival 2010
*** Les amateurs de pinku gore y reconnaitront Asami, l’héroïne gironde de The machine girl de Noboru Iguchi_2008
A NOTER. Petit hors d’œuvre de la Nuit Sushi Typhoon, Horny house of horror bénéficie d’une deuxième projection à L’Etrange Festival le samedi 10 septembre.
Horny house of horror/Fasshon heru de Jun Tsugita_2010
avec Mint Suzuki, Saori Hara, Asami, Yuya Ishikawa, Toushi Yanagi, Wani Kansai et Akira Murota