Etre [ou ne pas être] dans le bain : la récompense

Shirley MacLaine et Clint Eastwood dans Sierra Torride de Don Siegel_1969 © Universal Pictures

Certes, la manière d’agir de Hogan/Clint Eastwood semble un peu cavalière mais notre cowboy a quelques circonstances atténuantes.

Voilà déjà plus d’une heure qu’il se la colle sur l’oreille, le péquenaud, tout marri qu’il est d’avoir quelques licencieuses pensées pour Sister Sara/Shirley MacLaine depuis qu’il l’a sauvée d’une bande de malandrins qui se promettait de lui faire subir les derniers outrages.

Mais la dame s’y entend pour le faire tourner en bourrique tandis que le spectateur mis très tôt dans la confidence — notre nonne pas très catholique n’a-t-elle pas voluptueusement tiré sur un mégot de cigare négligemment balancé par notre défenseur des dévotes en détresse ? — s’amuse de l’embarras du bonhomme totalement ébranlé par l’habit de la religieuse qui maintient à distance toute approche libidineuse.

Maniant également volontiers la dynamite, une fois arrivée à bon port — soit une maison de tolérance où elle est accueillie comme du pain béni — notre rouquine incendiaire tombe généreusement la robe de bure et révèle une cuisse encore bien plus légère qu’Hogan n’aurait osé l’espérer. Il est donc plus que temps que notre héros se décrotte de toutes les frustrations engendrées par sa méprise et goûte enfin aux fruits jusque là défendus.

Avant d’embarquer l’infernale donzelle pour une vie maritale où il gardera stoïquement son chapeau, mais où madame portera indéniablement la culotte.

Source gif : Joaquinsphoenix Tumblr

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Sierra Torride/Two mules for Sister Sara de Don Siegel_1969

A suivre…