Etre [ou ne pas être] dans le bain : (la perte de) l’innocence

Dustin Hoffman et Faye Dunaway dans Little Big Man d'Arthur Penn_1970 © Carlotta Films

Disons le tout net. Jack Crabb/Dustin Hoffman — a.k.a. Little Big Man pour les indiens qui l’ont kidnappé chérubin, puis élevé selon leurs rite, si l’on en croit le plus grand mythomane que la terre ait enfanté — est un benêt, à moins que son idiotie qu’il prétend congénitale ne soit qu’une stratégie de survie.

Son retour à la civilisation marque aussi la fin de ses illusions quant à la confiance qu’il doit accorder à l’homme blanc (et aux femmes frustrées).

Tandis qu’encore tendron, son éducation religieuse est prise en mains par un pasteur pontifiant et sa trop jeune épouse, la première leçon qu’il reçoit se meut illico en sommet de tartufferie, puisque que l’allumeuse le déniaise vite fait en le savonnant vigoureusement dans un bain censé lui décrasser et l’âme et le corps, tout en lui inculquant la nécessité d’apprendre à résister à la tentation.

D’aucuns diront qu’il y a des façons moins tendres de perdre son pucelage.

« It is my Christian duty to give this boy an immediate and thorough bath… Take your clothes off, Jack… every stitch. But I shall avert my eyes at the necessary moment. »

Mrs Pendrake/Faye Dunaway

Little Big Man d’Arthur Penn_1970

A suivre…