Hey, nice marmot!
Ce sont les seuls mots à peu près convenables que peut encore ânonner Jeff The Dude Lebowski/Jeff Bridges avachi dans son bain et irrémédiablement envapé par les herbes médicinales qu’il fume frénétiquement, alors qu’une bande de malfaisants au fort accent teuton vient d’envahir son appartement. Qu’à cela ne tienne, il va bientôt pousser des cris d’orfraie dès lors que le furet — à son corps défendant — vient brusquement lui tenir compagnie, le réveillant brutalement de sa douce torpeur.
Cette cohabitation forcée et contre nature n’est qu’une des nombreuses scènes hilarantes se succédant à un rythme effréné dans The big Lebowski, où les frères Coen, grands plaisantins devant l’éternel, s’amusent à confronter leur très placide héros aux tares congénitales de l’humanité.
Où il est question de j’m’en foutisme, de substances illicites, de bêtise crasse, d’un tapis ruiné par une crapule incontinente, des cuissots de Jeff Bridges, de cool attitude, d’un faux enlèvement, de parties acharnées de bowling, de Julianne Moore sur un trapèze, d’un rêve érotique peuplé de walkyries, de nihilistes européens, d’un certain Jésus habillé de pourpre, d’avidité, d’un narrateur narquois nommé Sam Elliott et de la meilleure manière de disperser les cendres d’un ami.
Post dédié à Ran, auteur d’une étude en 3 parties sur De son cœur le vampire.
The big Lebowski de Joël et Ethan Coen_1988
A suivre…