La mort au cinéma. Part I. Quant Eros est dans le coin, on peut être certain que la petite mort n’est pas loin, voire le trépas éternel selon l’état de nos artères.
Se basant sur ce principe, Ludovic de Cinématique nous a cette fois-ci concocté un petit questionnaire un poil moins croustillant que le précédent, quoiqu’on y frissonne tout autant.
1. Quel est le plus beau meurtre cinématographique ?
Si le terme « beau » est à entendre dans le sens « qu’est-ce que c’est esthétique mais qu’est-ce que ça doit faire bougrement mal », Dario Argento a fait très fort avec le double meurtre à l’ouverture de Suspiria_1977.

A voir ci-dessous. Ames sensibles s’abstenir résolument, merci.
2. Quel est à vos yeux le cinéaste le plus morbide ?
Peter Greenaway.
Si vous ne m’en croyez, demandez donc au cuisinier, au voleur, à sa femme, à son amant et quelques-autres. Puis n’omettez pas de vous pencher sur ses court-métrages.

3. Et le film le plus macabre ?
Porcherie/Porcilede Pier Paolo Pasolini_1969

ou Aftermath, le court-métrage supra pimpant de Nacho Cerda_1994

4. Quel est le personnage dont la mort à l’écran vous a le plus ému ?
Andréa — interprété par Stefano Colagrande — dans L’incompris/Incompreso de Luigi Comencini_1966.
En réalité, j’ai commencé à pleurer quand il a effacé par inadvertance la voix de sa mère décédée en tirlipotant un magnétophone dont il ignorait le mode d’emploi et ne j’ai plus arrêté depuis. A propos, où sont mes kleenex ?

5. Celle qui vous a le plus soulagé ?
Lorsque Liv Ullmann meurt en couches dans Le nouveau monde/Nybyggarna, seconde partie de l’interminable saga de Jean Troell, et refuse obstinément de rendre rapidement l’âme lorsque son cher et tendre lui offre une pomme de son pays natal lui rappelant — Fatalitas ! — quelques souvenirs d’enfance…
Honnêtement, je n’ai rien contre cette brave Liv en temps général — et les dieux du cinématographe savent qu’il faut de la constance pour apprécier à leur juste valeur les Cris et chuchotements bergmaniens — mais là, je n’avais qu’un rêve, qu’elle croque dans son Astrakan, s’étouffe avec et que le générique de fin me délivre de son agonie !

Nonobstant, dans le même genre, le Boris Godonouv made in Zulawski de 1989 a beaucoup œuvré à me rendre imperméable à sa souffrance en beuglant comme un veau hystérique pendant tout un acte, alors que les coups qu’il reçoit auraient suffi à exterminer une famille entière d’éléphants. Merci Ruggero.
A suivre…
Et n’hésitez pas à participer et à y aller de vos petites références funèbres, chez Ludo, ici, ou sur votre blog…