Etre [ou ne pas être] dans le bain : l’aristocratie

Burt Lancaster dans Le guépard de Luchino Visconti_1963 © Star Distribution

Oubliez tout ce que l’on vous a dit sur Le guépard : le pessimisme du roman de Lampedusa, la corruption d’une aristocratie qui se meurt mais ne se rend pas, la maniaquerie de Luchino Visconti, l’étourdissante scène de bal, la jeunesse de Tancrède ou la beauté de la Cardinale, pour ne plus vous attacher qu’au dernier sursaut de l’animal blessé, vestige d’une époque à jamais balayée par le souffle de l’histoire et du progrès.

Soit, le — encore vert — Prince Don Fabrizio Salina, incarné par un Burt Lancaster transfiguré en noble sicilien ne nourrissant plus guère d’illusions sur l’avenir. Alors qu’il savoure ici un des privilèges de sa classe, instruit des premiers émois amoureux de sa fille ainée, il va perdre de sa superbe et prendre un sacré coup de vieux à peine contredit par une impudente forme physique des plus éblouissantes.

Curé qui s’en dédit.

Le guépard/Il gattopardo de Luchino Visconti_1963

A suivre…