Je ne suis pas de la génération de celle ou ceux qui s’offensent facilement. Le sentiment d’offense, en tant que méthode politique, me semble être un lieu hermétique, amplifié par les réseaux sociaux, qui ne permet pas le dialogue, la réflexion ou le changement. J’ai l’impression que c’est un espace de vanité.
Je ne dis pas qu’on ne peut pas se sentir offensé, mais je le vois comme un lieu de passage et non quelque chose qui aide à penser la réalité. En ce sens, même les pires constructions de personnages féminins – et il y en a – m’ont amenée à me demander ce qui détermine ces formes*.
* Réponse apportée à la question n°6 posée à des cinéastes dans le n° 806 des Cahiers du Cinéma :Y a-t-il un film que vous avez vu récemment, qui vous a heurtée en raison du regard porté sur un ou des personnages féminins ?