Le Corbucci-Godard Blogathon 1. Suite à l’ouverture sur Inisfree d’un Blogathon Corbucci/Godard — prévu du 2 au 9 décembre — voici ma première* contribution. Place au Questionnaire Godard de Vincent.
Quel est votre plus vieux souvenir d’un film de Jean-Luc Godard ?
Dans un « ciné-club » de Casablanca, une copie un brin pourrave d’A bout de souffle vu en boucle en espérant secrètement qu’enfin la course éperdue de Michel Poiccard/Jean-Paul Belmondo lui offre liberté, amour, gloire et beauté.

Et le plus récent ?
J’avoue, j’ai jeté l’éponge au bout d’une demi-heure de Film Socialisme. En conséquence, le film le plus récent vu d’un bout à l’autre, et sans (trop) bailler, est Nouvelle vague_1990.

Le plus beau plan ?
Anna (la seule, l’unique) Karina dans Pierrot le fou_1965, film d’une beauté plastique à tomber.

Le plus beau son ?
Les feulements de Mike et la guitare de Keith dans le studio d’enregistrement de One Plus One_1968.
La plus belle réplique ?
Si vous n’aimez pas la mer… Si vous n’aimez pas la montagne… Si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre !
Michel Poiccard/Jean Paul Belmondo dans A bout de souffle

Le plus beau visage ?
Jean Seberg dans A bout de souffle_1960
Le plus beau geste ?
Le bond au ralenti par dessus la table de la cuisine de Jacques Dutronc, qui cherche à enlacer sa femme/Nathalie Baye dans Sauve qui peut (la vie)_1979.

Le plus beau livre ?
Le Fritz Lang de Luc Moullet publié aux Editions Seghers fait une mémorable apparition entre les mains de Brigitte Bardot dans Le mépris_1963, et c’est accessoirement le premier titre de leur collection Cinéma d’Aujourd’hui que j’ai lu.

Le plus beau passage musical ?
Anna Karina, Sami Frey et Claude Brasseur dansant le Madison dans Bande à part_1964.
Le plus beau paysage ?
L’étourdissant point de vue de la Villa Malaparte dans Le mépris_1963. Capri, ça n’est jamais fini.

Le plus grand regret ?
Comment peut-on filmer aussi amoureusement un acteur et ne plus en avoir envie après 1965 ?

Le film rêvé ?
Celui qui aurait enfin pu réunir les deux frères ennemis et ainsi ébranler toutes les chapelles d’ardents.

* bien que je craigne fort de ne pouvoir malheureusement participer tous les jours à ce petit jeu
A lire :
- Les godardiens souvenirs du Dr Orlof
- L’abécédaire Godard aux fins de réviser ses classiques