Eros au cinéma — Préambule

Debbie Harry dans Videodrome de David Cronenberg © CFDC

Entrée en matière. Je ne définirai pas bonne et due forme le terme « érotisme » au cinéma car je pars du principe que tout film est réalisé en vue d’éveiller fantasmes, voire concupiscence, chez les spectateurs et qu’il en faut de fait pour tous les goûts.

Ainsi certains seront-ils émoustillés ou pris d’un fou rire nerveux devant les efforts fournis par une Elizabeth Berkley maquillée comme un camion volé dans Showgirls de Paul Verhoeven tandis que d’autres tomberont fous amoureux — au hasard — de l’Avatar de Zoe Saldana dans le dernier James Cameron ou des diverses carrosseries entrevues dans Transformers de Michael Bay…

Il va donc de soi pour moi que le cinéma est en substance érotique… peut parfois verser dans la pornographie, souvent sombrer dans le ridicule… Et, de temps en temps, remplir le cœur des voyeurs consentants que nous sommes d’une obscure joie.

Avant d’entreprendre le parcours du combattant généreusement distillé par Ludovic de Cinématique, un petit préambule illuminé par la grâce de la pimpante Barbarella, interprétée par Jane Fonda alors bien loin du Vietnam.

Si les 3/4 du film de Roger Vadim sont parfaitement bidonnants et représentent un sommet du kitsch — comment effectivement garder son sérieux lorsque Barbarella rencontre Durand Durand, savant fou et inventeur de sex-toy* géant à ses heures ? — le coquin générique où notre aventurière entreprend un striptease en apesanteur a conservé tout son charme fripon.

Plaisir des yeux mâles certes, mais où les dames peuvent également rêver de s’envoyer en l’air sans nécessairement en passer par la case athlétisme…

Générique de Barbarella de Roger Vadim_1968.
Chanson : Bob Crewe et Charles Fox.
Musique : Michel Magne et James Campbell.

Rendez-vous la semaine prochaine !

* contre lequel les délurées héroïnes de la série de Darren Star Sex and the city auraient certainement troqué leurs collections de Jimmy Choo